Napoléon

  Accueil ] Remonter ]

La Révolution française

Louis XVI  est exécuté en 1793, et les révolutionnaires font rapidement état de leur prosélytisme, au nom duquel ils veulent imposer leur système à tous les voisins de la France.

Les deux tiers des officiers sont chassés ou démissionnent, alors que 67 officiers généraux sont exécutés pour la seule année 1794.

La nouvelle armée qui se met en place se dote de cadres promus pour leur mérite, mais qui ne disposent que rarement de l'expérience et du recul.

Napoleon

Capitaine d'artillerie, issu des écoles militaires où il a brillé et s'est fait remarquer comme un étudiant boulimique de l'histoire et des théories militaires. Officier des armées révolutionnaires à ses débuts. Se rend célèbre lors du siège de Toulon en 1793. Utilise l'artillerie contre une foule qui manifeste en 1795.

Les tactiques napoléoniennes

Utiliser les missions de reconnaissance pour trouver les failles de l'adversaire

Concentrer les feux d'artillerie sur les points faibles de l'adversaire, puis enfoncer les forces de réserve dans ces zones faibles.

Allouer des moyens supplémentaires aux forces qui progressent, les refuser à celles qui régressent. Poursuivre l'ennemi avec des forces très mobiles, et essayer d'affliger à ses forces une attrition maximale.

Le Corps D’Armée

Principal unité d'organisation des forces; le Corps d'Armée est capable de manœuvrer et de combattre entièrement seul. Il est spécialisé (infanterie, cavalerie, artillerie). Il se porte au contact, puis se contente de résister jusqu'à être renforcé.

Les Corps d'armée de cavalerie sont maintenus en réserve pour être engagés sur les points de rupture de l'adversaire.

Les nouvelles méthodes logistiques permettent aux corps d'armée de se déplacer beaucoup plus vite

La campagne d'Italie

L'invasion de l'Italie, en 1796, ne mobilise que 45.000 militaires. Elle se caractérise par une série de manœuvres rapides qui procurent 12 victoires en 12 mois. Plutôt que d'affronter des forces ennemies rassemblées, Napoléon préfère privilégier le mouvement et l'attaque brutale des points faibles de l'ennemi. Son passé aux côtés des révolutionnaires français lui permet de  bénéficier d'une bonne image dans le peuple italien.

Ulm : l'Empereur ne gagne pas avec nos baïonnettes, il gagne avec nos jambes.

L'archétype de la bataille gagnée grâce à la manœuvre. 75.000 austro-russes sont opposés à un nombre légèrement inférieur de Français. Alors que leurs adversaires croient qu'elle est encore empêtrée dans ses préparatifs de débarquement à Boulogne, la Grande Armée a déjà franchi le Rhin. Elle ne présente qu'un corps d'armée unique au centre, qui fixe les autrichiens. Pendant ce temps, les six autres corps, étalés sur 160 kilomètres de front, exécutent un vaste mouvement tournant qui leur permet d'obtenir ,la reddition sans combat de 27.000 autrichiens.

Austerlitz Décembre 1805

Face aux 89.000 austro-russes (Russes à gauche et à droite, Autrichiens au centre), Napoléon oppose 73.000 hommes.

Les armées françaises présentent un flanc droit faible, mais qui avance, alors que le flanc gauche, très solide, reste immobile. Le gros des forces, sous le commandement de Soult, est massé au centre.

Les Russes attaquent le flanc doit des Français, alors que Davout, qui a marché 140 kilomètres en 48 heures, se joint à l'attaque à ce flanc droit et que l'attaque Russe se bloque.

Soult en profite pour enfoncer le centre, et effectue un mouvement tournant sur les arrières gauches russes, alors que Bernadotte, en renfort, perce à sa suite et attaque les arrières droites russes.

Campagne d'Espagne

Conquête du Portugal en 1807, de l'Espagne en 1808.

La population espagnole demeure très hostile et soutient une guérilla contre laquelle les tactiques conventionnelles des Français s'avèrent impuissantes. Les Britanniques fournissent le soutien nécessaire à l'usure des efforts français.

Campagne de Russie

En Juin 1812, Napoléon commence son mouvement vers l'Est avec une armée de plus de 500.000 hommes. Ses premières rencontres avec l'adversaire (Smolensk, Borodino) sont des succès, mais elles provoquent des pertes non négligeables. 

Les Russes pratiquent la politique de la terre brûlée, ne laissant rien derrière eux, pas même le fourrage, qui pourrait servir à la logistique des armées napoléoniennes, qui sont de plus pénalisées par le climat (pluies, puis grosses chaleurs).

Les Russes, se sachant incapables de vaincre Napoléon dans une bataille frontale, décident de les enliser dans une capitale détruite. Les Français rentrent en septembre 1815 dans Moscou que le Général Kutuzov a fait brûler et dans laquelle ne restent plus que 25.000 des 250.000 habitants. Ils n'y trouvent aucun moyen de subsister, alors que l'Empereur est de plus en plus conscient des risques personnels qu'il prend à rester trop longtemps éloigné de Paris.

Au bout d'un mois, la retraite vers Paris est décidée. Les Français reprennent la route victorieuse de l'aller, poursuivis par les Russes qui multiplient les escarmouches, sans ravitaillement et par une température de moins 20 °C. 

A la mi-décembre, les restes de la Grande armée, qui a perdu près de 90% de ses effectifs, arrivent en Pologne.

La Fin

L'Empereur est exilé à Elbe, d'où il monte un surprenant retour malgré ses difficultés personnelles. Il rassemble à la hâte une armée de 70.000 hommes qu'il veut engager au plus vite contre les allié avant que ceux-ci n'aient le temps de se rassembler.

Le 16 juin, 70.000 Français s'opposent à 70.000 anglo-hollandais et 50.000 Prussiens. Alors que ces derniers opposent une forte résistance à Grouchy, les Anglais, poursuivis par les Français, s'installent dans une position défensive favorable à Waterloo. Le 18 au matin, le sol étant détrempe, Napoléon doit attendre pour lancer ses attaques, qui connaissent des succès mitigés, jusqu'à ce qu'il soit obligé de lancer un corps d'armée face aux Prussiens qui menacent d'opérer leur jonction.

Dans l'après-midi, Ney interprète un mouvement de l'infanterie anglaise, qui se met à l'abri de l'artillerie française, comme un repli. Il lance contre elle une série de charges de cavalerie furieuses, qui aboutiront à sa destruction par usure.

L'arrivée des Prussiens, que Grouchy ne fait que poursuivre, transforme la défaite en désastre. Seule la vieille garde tiendra, permettant à l'Empereur de s'enfuir.

L'une des plus sanglantes des batailles de l'histoire se termine, avec 60.000 morts, dont 45.000 morts et blessés sur un terrain de moins de 10 kilomètres carrés.

Napoleon et l'Art de la Guerre 

La Manœuvre

Tant stratégique que tactique, elle est le principal instrument de la victoire. Napoléon fait un usage très fréquent des mouvements de flanc et des mouvements d'encerclement. Utilise de manière magistrale les mouvements à l'intérieur des lignes ennemies pour parfaire ses victoires.

Objectifs

Veut toujours défaire le principal des forces adverses.

Priorité à l'offensive

"on doit toujours être le premier à attaquer"

Surprise

Pour exploiter son efficacité sur le moral de l'adversaire

Economie des forces

Napoléon a toujours compté sur des forces limitées en nombre pour se mettre en posture défensive et fixer un nombre d'ennemis bien supérieur. Ceci lui permettait de concentrer une puissance de combat maximale contre la portion la plus essentielle ou la plus faible de l'armée adverse.

Effet de masse

"Quand vous avez décidé de livrer la bataille, utilisez toutes vos forces. Ne vous réservez rien. Un seul régiment peut décider du sort de la bataille."

"Dieu est du côté des plus gros bataillons"

Relativité des masses : volonté de rassembler une force d'un poids décisif au point crucial.

Unité de commandement

"La première nécessité de la guerre."

Le gouvernement ne doit assigner au chef militaire que des buts qu'il peut atteindre.

Les faiblesses de Napoléon

A gagné de nombreuses batailles, mais a finalement perdu

N'a jamais réussi à battre l'Angleterre, pas plus qu'à atteindre un  compromis avec elle.

N'a pas su déléguer son commandement, pas plus qu'il n'a su le faire participer à la planification. Ceci s'est révélé d'autant plus grave que son état major ne s'est pas étoffé à la mesure de la Grande Armée, qui est devenue ingérable.

A prouvé qu'il ne savait pas s'adapter à un adversaire qui en était capable.

Ego hypertrophié ?