Partiel 06/01

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Un sujet : "Qu'est ce qui fait la singularité de la politique extérieure de la France ?"

Des réponses très variées, tant en qualité qu'en implication personnelle.

Des bêtises souvent lues : 

La France n'a quitté que l'organisation intégrée de l'OTAN : erreur classique......

La démocratie est une invention française datant de 1789 : grave intoxication........

J'ai eu aussi quelques digressions vaseuses, qui tentaient de masquer par leur longueur à la fois le manque de travail et le manque de capacité de synthèse. Je regrette aussi les envolées sur des sujets (surtout le cynisme des politiques étrangères), qui reflètent tout sauf une singularité. La diatribe n'a ici pas sa place, sauf à vouloir gagner une note supérieure à 10 en raison de la discrimination positive...........

Voici, à force de couper coller, un résumé de copie que j'aime bien. Surlignés, les mots qui font le fond d'une copie. 

 

La politique étrangère de la France, dont les grandes orientations sont fixées par le Président de la République et dont la mise en en œuvre incombe au gouvernement (Ministère des Affaires étrangères et service du Premier ministre) est loin d'être linéaire et uniforme. Elle repose néanmoins sur un certain nombre de "grands principes", de constantes, mais surtout sur une volonté. : celle d'asseoir te de renforcer la place de la France en Europe et dans le Monde. Or, la France a t'elle les moyens de ses ambitions ?? En outre, le désir de défendre les grands principes qui fondent la politique étrangère de la France et la volonté de celle-ci de jouer un rôle prépondérant sur la scène internationale ne se heurtent il-pas à un certain cynisme, apanage de toute puissance, qui entend jouer un rôle majeur, face à certaines réalités.

Puissance moyenne par sa superficie et sa population, la France a néanmoins la vocation d'être une Nation cadre. Elle est géographiquement et historiquement ouverte à l'extérieur. La valorisation par la France des différents atouts qui en découlent a permis de l'asseoir comme une puissance et a contribué, d'une certaine manière, à modeler sa politique extérieure. Elle a su s'imposer tant sur le plan politique (membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unires, membre fondateur et moteur de la C.E.E.), diplomatique (deuxième réseau des ambassades et de représentations à l'étranger), Francophonie, liens plus ou moins privilégiés avec son ancien Empire coloniale, économique ( quatrième exportateur mondial, cinquième importateur, dans le peloton de tête en matière de PNB, que ce soit au total, par habitant ou dans les activités phare), militaire (puissance  nucléaire, capacité de projection). Elle fonde sa politique extérieure sur de grands principes et sur des valeurs, héritées de son histoire, qui contribuent au rayonnement d'une certaine idée de l'image de la France dans le monde : respect des Droits de l'homme et des libertés individuelles, démocratie, maintien de la paix, solidarités diverses. La France est aussi la seule à utiliser sa langue comme une arme diplomatique, se basant sur des réalités qu'elle oublie parfois de constater.

La défense des ces principes et de ces valeurs fonde la politique extérieure française. Elle se fonde aussi sur la préservation de l'indépendance nationale, tant conceptuelle que factuelle. Elle a atteint des paroxysmes sous le Général de Gaulle volontariste créateur d'une force de dissuasion nucléaire indépendante.

La France a été un moteur, démarré à retardement,  de la construction européenne, beaucoup au travers de "couples franco-allemands", liés davantage par des relations d'homme à homme que par des alliances partisanes. Elle a aussi mené, et continue de mener, une politique africaine , liée à des implications passées et très basée sur des intérêts personnels et une politique arabe originale. L'antiaméricanisme, parfois primaire, demeure une mode incontournable et commode.

Longtemps, la politique extérieure de la France fut basée sur une volonté d'exporter un modèle, souvent au mépris du réalisme. Non seulement Paris se posait en donneur de leçons, souvent même en l'absence de tout réalisme, mais encore prétendait jouer un rôle universel. Le vent du réalisme a soufflé depuis peu. On commence aujourd'hui à admettre qu'il faut savoir concilier préservation des grands principes et intérêts nationaux, morale et survie, diversité et suivisme.